Statement

L’exil se transforme en diaspora et plonge l’individu dans un état de nomadisme intellectuel permanent.

Il ne possède plus une histoire mais des histoires.
La somme de ces histoires défini la mémoire collective qui est la matière brut de mes recherches.

Cette matière, je la mélange, modèle et organise à partir de ses formes archétypales, génériques, utopiques pour créer une nouvelle mémoire.
Cette démarche par le biais de l’art me permet d’appréhender et d’habiter le monde qui m’entoure.

La mémoire se construit avec la langue, avec les mots.

Dans ma démarche artistique les titres arrivent en amont de ma réflexion et m’indiquent le sens que prendra une nouvelle pièce. Le titre apparait souvent comme le symbole d’une fin imminente ; pour moi il est le signe d’un nouveau départ. Les déclinaisons de mon travail ( installation, néon, vidéo, dessin… ) m’aident à saisir le réel dans ses aspects culturel et social, pour mieux m’en affranchir.

Mes dessins interrogent l’art dans ses dimensions fondamentales.

Je détermine les conditions de possibilité de nos expériences et bouleversent notre rapport au monde autant que notre rapport à l’œuvre et la vie.

À travers mes œuvres je cherche à m’extraire de la réalité. Je fabrique des univers à base des souvenirs d’un monde disparu mélangés au monde présent pour raconter et transmettre des nouvelles histoires.

Ces récits distillent au regardeur une dose d’humour cynique.

Humour et cynisme pour résister au monde parfois chaotique qui nous entoure et réfléchir sur notre société et celle que nous voulons pour demain…

Damir Radović

Exile becomes diaspora and plunges the individual into a state of permanent intellectual nomadism.

He no longer possesses a history, but stories.
The sum of these stories defines the collective memory which is the raw material of my research.

I mix, model and organize this material from its archetypal, generic and utopian forms to create a new memory.
This approach through art allows me to apprehend and inhabit the world around me.

The memory is built with the language, with the words.

In my artistic approach, titles come before my reflection and indicate the meaning that a new piece will take. The title often appears as the symbol of an imminent end; for me it is the sign of a new beginning. The declensions of my work (installation, neon, video, drawing…) help me to seize the real in its cultural and social aspects, to better free myself from it.

My drawings question art in its fundamental dimensions.

I determine the conditions of possibility of our experiences and upset our relationship to the world as much as our relationship to the work and life.

Through my works I seek to extract myself from reality. I create universes based on the memories of a disappeared world mixed with the present world to tell and transmit new stories.

These stories distill to the viewer a dose of cynical humor.

Humor and cynicism to resist the sometimes chaotic world that surrounds us and to reflect on our society and the one we want for tomorrow…